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Emplois d' avenir: beaucoup de questions pour la Région

By ODeschanel - Posted on 16 septembre 2012

Face à la progression du chômage des jeunes, +7% en un an en Pays de la Loire, le gouvernement propose la création des 150 000 emplois d’avenir promis par le Président de la République. Destiné aux jeunes de 16 à 25 ans pas ou peu qualifiés venant de zones urbaines et rurales défavorisées, ce nouveau contrat aidé de trois ans, principalement dans les collectivités locales et les associations, est actuellement examiné au Parlement.

Les propositions des députés centristes de l’UDI, d’ouvrir ce dispositif aux Très Petites Entreprises (TPE) de moins de 5 salariés et d’accompagner ces emplois-aidés d’une formation obligatoire hebdomadaire de 10 heures, n’ont pas été approuvées. Ils se sont donc abstenus sur ce projet, dont  l’impact financier est évalué par le gouvernement socialiste à 1,5 milliard d’euros en 2013.

Attentif à l’explosion du chômage des jeunes, les élus centristes considèrent que ces « emplois d’avenir », dont l’utilité sociale est aujourd’hui mal identifiée, n’auront qu’une efficacité très relative s’ils ne s’accompagnent pas d’un indispensable dispositif de formation. L’enjeu de la qualification de ces jeunes est donc essentiel.

Les conseillers régionaux centristes avaient d’ailleurs pointé cette faiblesse lorsqu’en 2011 la majorité socialiste de Jacques Auxiette avait remplacé le dispositif des « emplois-tremplins » par les « emplois-solidarité », destinés aux zones urbaines et rurales en difficulté. En effet, l’opposition régionale avait noté que la dégressivité de l’aide régionale fragilisait financièrement les associations porteuses des emplois-tremplins  et que l’absence de parcours qualifiant pour le jeune pouvait le conduire dans une impasse.

Malgré ces imperfections notables, le dispositif des emplois d’avenir va donc être prochainement approuvé. Deux interrogations majeures subsisteront cependant pour la région. Le Conseil Régional abandonnera-t-il le financement dégressif des emplois-tremplins et des emplois-solidarité, créés depuis 2006 pour 2,3 millions d’euros d’engagement ? Quel financement complémentaire sera nécessaire pour assurer la formation de ces jeunes précaires ?

Les associations ligériennes comme les entreprises de l’économie sociale et solidaire seront très impactées par le désengagement éventuel des emplois-tremplins et des emplois-solidarité, alors qu’ils représentent un doublon incontestable avec les emplois d’avenir ? Quel arbitrage fera la région en période de raréfaction et de rationalisation budgétaire ? Abandonnera-t-elle son propre dispositif ? N’a-t-elle pas déjà pris des engagements contractuels ?

 A la question du parcours qualifiant des emplois d’avenir, les exécutifs régionaux ont pris des engagements auprès du président Hollande, le 12 septembre dernier. Ils assureront la promotion et la mise en œuvre de ces formations et de leur financement.

Dans ces conditions, force est de reconnaître que si les emplois d’avenir, financés par l’Etat, sont une réponse précaire à l’urgence du chômage des jeunes,  ils pourraient paradoxalement aussi représenter un engagement financier non-négligeable pour la région.

Enfin à l’autre bout de la chaine, la question du chômage des seniors, qui explose, et sur laquelle les centristes ne cessent d’intervenir reste peu ou pas abordée.

 

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