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Choisir le centre en 2012
Dans sept mois, l’heure du choix sonnera. Par leur vote, les Français redessineront le paysage politique des cinq prochaines années. Pourquoi ne choisiraient ils pas le centre, les raisons ne manquent pas.
L’historien Jean Pierre Rioux l’a démontré dans un ouvrage récent : de nombreuses avancées sont dues aux centristes depuis deux cents ans. Ce courant de pensée a souvent été précurseur, sachant percevoir avant d’autres les enjeux et défis du futur.
Favorables à une Europe politique, n’est-ce pas les centristes qui ont très tôt défendu cette gouvernance européenne dont nous manquons cruellement aujourd’hui ? N’est- ce pas jean Arthuis qui dès le début des années 90 alertait le pays sur les risques de délocalisation et proposait la TVA sociale au profit de l’emploi ? N’est- ce pas François Bayrou qui a mis dès 2007 la question de la dette au cœur du débat politique ? N’est- ce pas Jean louis Borloo qui fut le premier à prendre à bras le corps la question écologique à travers les « Grenelle » ? N’est- ce pas avec Pierre Méhaignerie que l’idée d’expérimentation a fait un pas décisif dans notre législation ? N’est- ce pas les centristes qui ont fait de l’éducation un thème essentiel de leur projet politique ?
Au-delà des idées, le centre revendique une gouvernance différente. Il refuse le « verrouillage » si souvent pratiqué de la vie démocratique nationale et locale. La gouvernance centriste fait appel à l’initiative et à l’intelligence collective, bien plus qu’à un système ou un appareil, dans une logique d’équipe.
Pour que cette voix prenne toute sa place dans le débat qui s’ouvre, le rassemblement est une ardente nécessité. Les sénateurs centristes viennent de montrer l’exemple en se réunissant dans un seul groupe. Au conseil régional, les élus centristes travaillent et s’expriment ensemble. Nos leaders nationaux ont désormais le devoir de s’unir pour incarner en 2012 une espérance réaliste.
Cette fois, dans la campagne présidentielle, le pragmatisme peut l’emporter sur la démagogie. Notre pays n’ a-t’ il pas suffisamment souffert ces dernières décennies de ces rêves qui se transforment systématiquement en lendemains qui déchantent ?