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Si nous avons noté de nouvelles convergences en matière culturelle, notre désaccord sur la politique « jeunesse et éducation populaire » régionale reste profond. Il n’y a pas d’inflexion dans cette politique et nous continuons à penser que l' approche est trop restrictive avec des mouvements d’éducation populaire à la fois sous-traitants et bénéficiaires quasi-exclusifs des actions mises en oeuvre. Ce n’est pas la mise en place récente de la Conférence Régionale des Acteurs de la Jeunesse qui change la donne.

Cette vision étroite est particulièrement nette au niveau du Conseil Régional Jeunes. Déjà la démarche est complexe, peu lisible, allant de rencontres territoriales en forums départementaux, pour aboutir enfin au Conseil Régional des Jeunes. Les rencontres territoriales de proximité qui devaient être l’occasion d’une vaste consultation, d’un dialogue large avec les jeunes se sont en fait déroulées dans la confidentialité quand elles ont eu lieu. La plupart des jeunes ignore tout de ces rendez-vous. Dans une ville comme Nantes, il y a une cinquantaine lycées publics et privés. Savez-vous  combien y-a-t-il eu de rencontres de proximité dans ces établissements ? Il y en a eu zéro. Pour Nantes et sa périphérie, on a pu recenser que cinq malheureuses rencontres de proximité prenant appui sur quelques réseaux, toujours les mêmes. On peut quasiment parler de rencontres fantômes. Il y a là une forme de supercherie, en tout cas un monde entre la promesse et la réalité. Les jeunes qui participent aux Forums Départementaux sont davantage issus d’une démarche de cooptation verrouillée que de l’élection ou d’un large processus de concertation. C’est tout de même un comble pour un Conseil Régional de Jeunes, sensé véhiculer les valeurs de la démocratie et l’apprentissage de la citoyenneté. Il ne faut pas oublier qu’il y a derrière cette démarche chaotique, l’engagement de l’argent public. Nous  avions mis en garde sur le risque d’appauvrissement de la démarche en faisant appel à un seul réseau, aussi important soit-il, et nous avions raison. Pour tout dire, je comprends mal le décalage entre le secteur culturel où il est pris soin d’associer un maximum d’acteurs et tous les élus aux différents travaux,  et la jeunesse où tout fonctionne en cercles fermés  avec des résultats forcément décevants.

Au niveau du sport, nous allons vivre une année exceptionnelle liée aux Jeux Olympiques de Londres, et nous espérons que les athlètes ligériens s’illustreront. Nous sommes de tout cœur avec eux. Pour la région, avec 0,6% du budget, le sport reste marginal dans les choix politiques de la collectivité. Vis-à-vis du sport de haut niveau, nous allons vivre une année de transition. Nous attendons beaucoup de l’étude en cours car les performances sportives sont au niveau du nombre, en deça de ce que l’on pourrait espérer. Les Pays de la Loire sont la deuxième région en termes de licenciés et la cinquième au niveau des médaillés. Il y a aussi certainement des points à revoir au niveau de l’organisation des Pôles. Une approche dépassant le cadre des Pays de la Loire, plutôt interrégionale, nous parait devoir être développée. Enfin, par rapport aux clubs de haut niveau, le travail sur la formation mérite à nos yeux d’être revalorisé, tout comme un rééquilibrage dans le soutien aux différentes disciplines devient nécessaire.

Je terminerai mon propos sur le sport par deux points particuliers : le Plan Sport et Handicaps, dont la majorité faît la publicité actuellement , reste dérisoire et continue à ignorer le travail des communes et des intercommunalités. Il est doté de 44 000 euros en moyenne par département !

Enfin, nous nous interrogeons vraiment sur la pertinence sportive de la Solidaire du Chocolat, portée par la Région à hauteur de 100 000 euros, alors qu’il existe déjà dans notre région des courses de voile très renommées, à commencer par le Vendée Globe.

J' ai fait part de ma très grande satisfaction après l’adoption des premiers euros pour le lycée Carquefou.

« Ce projet de construction est le fruit d’une mobilisation générale des élus régionaux et des acteurs locaux. La Commission permanente a adopté, ce lundi 6 février, 1 million d’euros pour les premières études. Le lycée de Carquefou est sur les bons rails. »

Le rapport de la  Commission Permanente précise d’ailleurs :

« Parmi les opérations nouvelles prévues au PIL 2011/2016, la plus importante est la construction du lycée de Carquefou prévue pour répondre aux besoins du Nord Est de l’agglomération nantaise. Cet établissement envisagé pour une capacité d’accueil de 900 élèves sera complétée d’une résidence d’hébergement de 80 lits. La mise en place d’un budget de 1 000 000 d’euros en 2012 permettra d’engager les études de programmation afin de lancer le concours d’architecture et d’ingénierie. Le coût global de cette opération est évalué à 40 000 000  d’euros prenant en compte des prescriptions de haute qualité environnementale et de bâtiment basse consommation à énergie positive. »

A l'occasion du débat budgétaire 2012, je suis intervenu au nom du groupe centriste sur les questions culturelles.Voici le texte de mon intervention.

Les Pays de la Loire font partie des trois régions avec le Nord et l’Alsace, où le chômage des séniors est le plus important. La part des 50-64 ans représente environ 20% de l’ensemble des demandeurs d’emploi. Ce sont donc 45 579 séniors à comparer aux 40 139 demandeurs d’emploi de moins de 25 ans, qui sont aujourd’hui sans activité. Ce chiffre se situe en progression de +12% sur un an.

Nous constatons que le volet « information et soutien »  auprès des séniors en recherche d’emploi n’apparaît pas suffisamment et spécifiquement dans les politiques publiques régionales. Alors que pourtant ceci nous semble être un axe prioritaire dans le contexte d’aujourd’hui. On a pas entendu de propositions dans ce domaine.

En conséquence, nous pensons qu’il faudrait renforcer l’intervention de la Région dans trois directions : 

D’une part, une aide aux associations qui œuvrent auprès des séniors en recherche d’emploi. 

D’autre part, une adaptation du Schéma Régional consacré à la formation et à l’emploi, et du SRDED pour intégrer un volet spécifique emploi des séniors avec une traduction concrète dès 2012 puisqu’il y a urgence. On pense notamment à un plan de formation spécifique « emploi des séniors » territorialisé. 

Enfin, l’évaluation de ce dispositif pourra être également présentée en 2013 afin d’analyser les effets objectifs d’une aide régionale particulière en direction des séniors.